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DÉMARCHE

        De l'ordre de l'étalement, de la dispersion, de la ramification, de la divergence permanente. Ceci n'exclue pas la possibilité de repérer des fils directeurs, des axes transverses, qui permettent de définir la démarche en tant qu'hypothèse de départ ou au sommet d'un arbre de problématiques. Les problématiques s’organisent et se désorganisent dans un complexe réticulaire instable et poussent ainsi la structure et ses actions vers une virtualisation effective. De ce mouvement s’extraient parfois des actualisations dans un environnement ou les actions séquentielles aux thématiques circonscrites sont plus facilement identifiables. Cependant, l’identification est nécessaire à son partage et à sa compréhension. La reconnaissance de la divergence interne va dans ce sens.

 

        L'approche systémique favorise une vision globale sur la réalité considérée comme un système, éventuellement composé de sous-systèmes. L'observation et l'analyse s'efforcent de se concentrer sur les interactions et leurs effets tout en conservant un point de vue global. Elle engage si nativement l'image, le signe, le volume du corps, qu'elle est encline à poursuivre la culmination esthétique, débouchant sur l'universel, le radical, le primitif. La peinture, plus mentale, glisse sans remords, à côté de ses avancées majeures fait surgir de l’espace des formes et des attitudes qui trouent, interrogent, scrutent, déséquilibrent. En sculpture les volumes géométriques simples se justifient par le fait qu'ils sont appréhendés immédiatement pour ce qu'ils sont ; les couleurs et les matériaux industriels leur permettent de produire des "objets" qui exhibent les marques d'une histoire émotionnelle. Les ombres soutenues par les courbes inondent l’espace.

 

Le théâtre d’une installation présente un système d’archivage centré sur un matériau constitué des copies vidéo, rapports de compatibilité, d’incompatibilité et d’incomparabilité. Ce qui permet de dégager une sorte d’orthodoxie décelable dans le réseau des textes “ compatibles ”. La mise en évidence de la cohérence logique du discours reflète en définitive la philosophie esthétique de l’art conceptuel. L’ oeuvre s’avère décryptable, interprétable, mais l’herméneutique d’un sérial projet renvoie moins à l’intentionnalité de la conscience qu’à un mécanisme purement logique, voire algébrique, agençant et régulant des formes devenues autonomes. Le discours fait l’objet d’une représentation dont les modalités - institutionnelles et méta discursives - comme une représentation plastique, donc visuelle. Conventionnelle ce discours reconstruit, par le jeu multivoque des références, le monde selon sa logique propre. Le discours ne peut se passer du sensible des sujets qui la préoccupent et surtout sur lesquels, le besoin de s’arrêter.

Créer une philosophie des sens conduisant à des découvertes intéressantes à la fois pour moi-même et pour le regardeur. Selon la terminologie actuelle, mon oeuvre est, moderniste et formaliste. Souvent l'oeuvre prend naissance à partir d'une idée, que l'on nomme concept, mais cette idée est issue elle-même d'un médium ou d'un ensemble de médiums et de l'hypothèse selon laquelle certains procédés mis en mouvement produiront peut-être des inters réactions. Les formes -l'objet- ainsi produites doivent permettre un large éventail de significations et d'émotions pour être efficaces et dégager leur vitalité de manière soutenue. Durant la phase de planification, je considère le champ des signifiants possibles mais je ne veux pas que les significations soient fixées de la même manière que les formes elles-mêmes : le matériau prend et donne forme.

 

Souvent, j'espère que le spectateur revivra le processus de création de l'oeuvre, dans son processus artistique.

Les artistes sont les témoins de l’époque qu’ils vivent

Ils laissent parler les émotions du moment

Ce sont la fantômes de chacun qui trace des lignes et des formes

Ils expriment la chair de notre société

Ce n’est pas des reproductions d’objet, nous avons des caméras

L’artiste traduit de sa main libre chaque vérité belle ou non

A sa propre facon il signe un monde dans lequel il partage le quotidien

Depuis les grottes de Lascaux l’humain a toujours gravé

Sa facon de vivre réelle et émotive.

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